Elle est limitée : – au Nord par les arrondissements de Koza et de Mozogo ; – à l’Est par les arrondissements de Soulédé-Roua et de Gazawa (département du Diamaré, Région de l’Extrême-Nord) ; – à l’Ouest par l’arrondissement de Bourha et la République Fédérale du Nigéria ; – au Sud par l’arrondissement de Mogode et Hina.

L’histoire de la ville de Mokolo est étroitement liée à celle de la chefferie elle-même. A propos de l’étymologie même du vocable Mokolo, deux récits s’opposent : Le premier voudrait que le nom Mokolo provienne de Mokola, dérivé de deux termes en mafa «I Kola». La légende raconte que des individus venus de Soulédé, centre de dispersion des Mafa, se seraient arrêtés dans un village. Vue la rudesse du climat qui sévissait en cette période, un froid très sec, ou maldam en mafa, qui correspond au mois de janvier, certains membres du groupe décidèrent de rebrousser chemin tandis que d’autres s’obstinèrent à rester sur place. Dans leur entêtement ceux qui choisirent le chemin de retour auraient abandonné leurs frères en disant «I Kola kine», ce qui veut dire «je vous abandonne», d’où le nom Mokola devenu Mokolo. Aujourd’hui, Mokola est un village situé à environ six kilomètres de la ville, sur la route de Koza. Le deuxième récit, voudrait qu’après la conquête coloniale, au moment de prendre possession du territoire, l’agent colonial ait demandé au chef peuhl le nom de la contrée, par un geste visant à délimiter le territoire. Le chef pensait que l’agent colonial voulait savoir comment s’appelait le mur qui entourait sa chefferie et aurait répondu Mahol » qui voudrait dire en fulfulde : mur, d’où la traduction Mokolo.